Tout le monde connaît Francis Soucy! Pas seulement les joueuses et joueurs de badminton de l’UQAM, non! Pratiquement les 165 étudiants-athlètes membres du programme et tous ceux qui ont porté les couleurs de la formation de badminton entre 2006 et maintenant.
Francis est une de ces personnes qu’on dit « tatouées Citadins ». Arrivé en 2006 pour entamer un baccalauréat en enseignement de l’éducation physique et intégrer la formation de badminton des Citadins, il était loin de se douter à cette époque que son association avec l’UQAM allait se prolonger durant plus de dix ans! Francis a représenté son université sur le circuit universitaire de badminton jusqu’en 2012. Au cours de sa carrière sportive, il a remporté son lot d’honneurs : deux Championnats provinciaux (2010 et 2012), trois nominations sur les équipes d’étoiles de la conférence (2009, 2011 et 2012) et le Trophée Emmanuel-Constant (2011) remis par le RSEQ afin de récompenser l’esprit sportif.
Pour Francis, étudier au bac à temps plein et faire partie d’une équipe universitaire sportive n’était pas assez. Rapidement après avoir joint les Citadins, il souhaite en faire plus pour le programme. En 2007, il décide de s’impliquer avec le Conseil d’administration du Club des Citadins. À cette table ronde, des administrateurs et des étudiants-athlètes s’impliquent pour faire rayonner le programme et le faire progresser.
Impliqué et passionné, Francis se démarque au sein de son groupe comme un élément clé. Rapidement, l’entraîneure-chef de l’époque, Valérie St-Jacques, voit en lui un grand potentiel. « Francis a toujours été un leader dans l’équipe, que ce soit pour motiver les troupes, accueillir les recrues, contribuer à l’organisation des tournois, etc. Il était aussi un combattant, il donnait tout sur le terrain à chaque présence. Les qualités de joueur de Francis étaient les qualités que je recherchais chez un entraîneur », raconte celle qui a guidé les Citadins de 2008 à 2017.
C’est donc Valérie qui, à la fin de son parcours sportif, lui fait la proposition de rejoindre le coaching staff. Si ce dernier avait de l’expérience comme entraîneur sur le circuit collégial (il était entraîneur au Cégep Ahuntsic déjà depuis six ans), il n’avait pas pensé aux opportunités sur le circuit universitaire. « Je n’avais jamais pensé entraîner au niveau universitaire, je voyais ça gros. C’est Valérie qui m’a proposé aussitôt mon parcours fini. Elle avait beaucoup d’expérience et de connaissances, je savais que ça allait être facile et plaisant d’apprendre avec elle », se souvient Francis.
Cultiver l’esprit de famille
Pour la saison 2012-2013, Francis s’aligne donc comme entraîneur. À cette époque, comme le rappellent Valérie et Francis, « l’UQAM était l’équipe à battre ». Il faut dire que l’année précédente, en mars 2012, les Citadins avaient remporté leur tout premier titre de champions canadiens. Aux côtés St-Jacques, Francis espère bien mener le groupe vers de semblables succès. Et ensemble, c’est ce qu’ils font! En 2013, les Citadins raflent un deuxième titre consécutif de champions canadiens et cette fois, c’est devant leurs partisans au Centre sportif de l’UQAM qu’ils le font. Fait intéressant, à ce moment, ils pouvaient compter sur des joueurs dont la réputation sur le circuit n’était plus à faire : Philippe Gaumond et François Bourret. Aujourd’hui, tous deux sont encore aux premières loges du programme de badminton. Comme quoi à l’UQAM, le badminton c’est une affaire de famille. « Tout à fait! À travers les années, l’esprit d’équipe du badminton chez les Citadins s’est bâti une réputation. Le réseau universitaire, c’est aussi une espace ou socialiser et rencontrer des gens, vivre dans une petite communauté tout en performant dans notre sport. C’est comme une famille. C’est cet aspect qui m’a le plus marqué comme joueur. Le fait d’être entraîneur m’a toujours donné le goût de faire perpétuer la tradition », explique Francis.
Cet esprit de famille, Francis le cultive bien au fil des ans, pas juste dans son équipe, mais aussi dans tout le programme. Dans la transition de joueur à entraîneur, il reste impliqué avec le Club des Citadins, participant aux activités régulières du Club et orchestrant des activités de financement. Une implication qui dure encore aujourd’hui d’ailleurs.
Son association avec Valérie St-Jacques dure jusqu’en 2016-2017, saison de changement au sein du programme uqamien. Deux nouveaux entraîneurs sont intégrés; Philippe Gaumond et François Bourret, au grand bonheur de Francis. « Ce sont non seulement de bons athlètes, mais aussi de bons amis avec lesquels j’ai vécu de grandes émotions. En 2010, l’UQAM a remporté son premier Championnat provincial par équipe. Valérie, François et moi on faisait tous partie de cette édition historique. Je suis chanceux de travailler avec des gens que j’apprécie », souligne Francis.
En 2017, François Bourret est confirmé au poste d’entraîneur-chef. L’Uqamien tient alors à s’entourer de gens de talent et de confiance qui sauront faire perpétuer la renommée des Citadins sur le circuit universitaire de badminton. Gaumond et Soucy restent impliqués et ensemble, ils forment un trio d’entraîneurs qui se complète parfaitement. Au terme de la saison 2018-2019, les Citadins ont raflé trois médailles de bronze en Championnats provinciaux et 5 médailles au volets individuel.
Ces sentiments de cohésion et de bonne entente qui règnent au sein de la formation de badminton des Citadins depuis le milieu des années 2000 sont à la base des succès du groupe. Cet esprit de famille, cultivé par les entraineurs et les joueurs années après années, est encore après toutes ces années ce qui distingue les Citadins.