Le jeudi 2 juillet, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a affirmé sa volonté et celle de ses membres à maintenir un calendrier automnal pour la majorité des disciplines universitaire. Alors qu’à la mi-juin, les conférences de l’Atlantique, de l’Ontario et de l’Ouest du Canada par l’entremise du sport universitaire canadien, le U SPORTS, ont annoncé l’annulation des calendriers d’activités pour les sports d’automne, le Québec se positionne comme le village gaulois du pays.
Qu’est-ce qui motive le RSEQ, son conseil d’administration et ses membres à prendre cette décision? Et qu’est-ce que cela veut dire pour les directions des programmes sportifs universitaires et les entraîneurs? Regards sur la situation à travers la lorgnette des Citadins de l’UQAM.
Bien préoccupés par les enjeux de la pandémie et l’évolution des choses pour la sphère sportive, tant le RSEQ que les directions des programmes sportifs sont concernés par la situation qui paralyse des milliers de sportifs au Québec. La priorité pour toutes les parties : la santé de toutes les personnes impliquées. Tel que mentionné dans le communiqué officiel du RSEQ, « dans le but d’assurer la santé de tous les étudiants-athlètes, entraîneurs, bénévoles, parents et autres intervenants du RSEQ, la direction générale du RSEQ assure une communication périodique avec la Direction du sport, du loisir et de l’activité physique du Ministère. »
Même son de cloche pour Jean-Pierre Hamel, directeur du Centre sportif de l’UQAM et vice-président du secteur universitaire du Conseil d’administration du RSEQ. « C’est certain qu’on ne veut pas prendre de risque ou aller trop vite. C’est capital de respecter et de s’arrimer avec les décisions de la santé publique et celles de l’UQAM. » C’est d’ailleurs pour cette raison que le RSEQ et ses membres se donnent jusqu’au 31 août pour confirmer (ou infirmer) la tenue des calendriers sportifs automnaux.
Pour le directeur du sport d’excellence à l’UQAM, Daniel Méthot, la récente annonce du RSEQ témoigne d’une volonté assumée de permettre aux étudiants-athlètes de s’exercer. « Pour les athlètes, une grande source de motivation dans la persévérance de leurs études, c’est la pratique de leur sport, de leur passion ».
Évidemment heureux, les entraîneurs qui ont appris la nouvelle dans les dernières heures sont conscients que tout peut changer. « La situation change tellement vite, c’est certain que personne ne doit être mise à haut risque. Le simple fait que le RSEQ accepte d’envisager la tenue des saisons est une bonne nouvelle. Je préfère attendre plus longtemps avant qu’une décision soit prise, si cela peut nous permettre de jouer plus. Chaque match de plus qu’on joue, c’est une bonne nouvelle. Les étudiants-athlètes et nos entraîneurs veulent jouer cet automne », raconte Alexandre Da Rocha, entraîneur-chef de la formation féminine de soccer des Citadins et également directeur sportif du programme de sport-études soccer à l’école secondaire De Mortagne.
Son collègue en soccer masculin et coordonnateur du soccer au Collège Stanislas, Christophe Dutarte, partage son opinion et est fier que le RSEQ se positionne comme un pionnier dans la situation. « À partir du moment où on est en déconfinement dans toute la province, c’est une bonne décision. Il est sage pour le RSEQ d’attendre le plus longtemps possible étant donné que la situation évolue très rapidement ».
Engagé à titre d’entraîneur-chef de la formation de cross-country des Citadins au printemps, on peut dire que le timing n’était pas idéal pour Dorys Langlois. Qu’à cela ne tienne, celui qui dirige une équipe de sport individuel a déjà adapté ses façons de faire. « L’entraînement a évolué depuis les dernières semaines étant donné que les sports individuels extérieurs sont les premiers à avoir été permis. Si les événements sont adaptés aux nouvelles exigences, c’est très réalisable pour nous », a-t-il confié.
Chose certaine, l’enthousiasme est réel chez les Citadins, tant parmi les administrateurs, entraîneurs que les étudiants-athlètes. Tous suivront l’évolution de la situation de près et gardent les doigts croisés (et les yeux rivés sur le 31 août) en visant une annonce positive à la fin de l’été. À suivre!