Les ex-étudiants-athlètes sont de plus en plus nombreux à passer du banc des joueurs au banc des entraîneurs. Tous sports confondus, ils sont plus de 50% dans cette situation au sein du programme sportif de l’UQAM. Au cours du mois de juin, les récits de ceux-ci vous seront présentés.
Dans cette 3e édition, portrait de l’entraîneur adjoint en soccer masculin : Hassan Tounkara, détenteur d’une maîtrise en administration et gestion des affaires (UQAM – 2018).
L’implication comme forme de reconnaissance
Dans les murs de l’UQAM, le nom d’Hassan Tounkara résonne depuis une quinzaine d’années. Arrivé avec la formation masculine de soccer des Citadins en 2004, l’étudiant-athlète fait rapidement ses preuves au sein de l’équipe tant en se montrant dominant à sa position de milieu qu’en tant que leader. « J’ai toujours eu un sens tactique et cela me permettait, en tant que capitaine, d’être un bon vecteur de transmission chez mes coéquipiers », avoue l’ancien footballeur. Lors de ses années sur le terrain, il est choisi à deux reprises sur les équipes d’étoiles du circuit RSEQ, en 2006 et 2008. Entre ces deux saisons, il reçoit la prestigieuse bourse Michel-Volet, destinée à un membre de l’équipe masculine de soccer de l’UQAM, afin de souligner ses accomplissements sportifs et sa réussite académique.
En 2009, alors qu’il complète sa dernière année de joueur avec le brassard de capitaine, Christophe Dutarte et Athanasio Destounis lui proposent de rester impliqué avec l’équipe à titre d’entraîneur adjoint. C’est sans hésiter que le principal intéressé accepte. « Quand je suis arrivé, on ne pouvait pas rivaliser un niveau de l’encadrement (bourses, soutien académique, etc.), mais les gens qui gravitaient autour des Citadins m’ont influencé positivement. Après ma première année, je savais que j’étais un Citadin dans l’âme. L’humain étant au cœur du projet, j’étais alors preneur », a affirmé Hassan.
Devenir entraîneur pour une équipe d’excellence était un honneur pour le récent détenteur d’un baccalauréat par cumul, mais passer d’athlète à entraîneur constituait un défi de taille. « Ma première année a été difficile, je réfléchissais encore comme un capitaine. J’avais toujours l’impression de jouer avec les gars, qu’on était encore partenaires de terrain, même si la relation avait changé. Il fallait que je me mette dans la peau du coach », a confié ce dernier. Bien décidé à cultiver son talent, c’est l’entraîneur-chef Dutarte qui aidé son nouvel adjoint à se développer rapidement. « Sur le plan du coaching, Christophe m’a tout appris. J’entraînais déjà des équipes avec lui au Collège Stanislas, mais j’avais peu d’expérience. Il a senti que j’avais du flair. »
Le sport et sa dimension humaine
Si l’ancien athlète garde de bons souvenirs des années où il portait l’uniforme bleu et blanc, riche est l’expérience qu’il a retirée de ses années de joueur et nombreuses sont les qualités qu’il a développées avec l’UQAM. « Ici, j’ai appris la dimension humaine du coaching. Pour Christophe, le coaching est un échange avec les joueurs basé sur le respect dans un milieu de divergence d’opinions. Aujourd’hui, ça me permet de prendre des distances émotionnelles avec les joueurs plus jeunes. Je suis mieux outillé pour respecter leur génération qui ne s’entraîne pas comme la mienne ».
Uqamien dans l’âme, Hassan n’a pas seulement développé sa carrière d’entraîneur à l’UQAM, il a aussi débuté sa carrière. Depuis 2012, il occupe un poste de conseiller eu soutien socioacadémique aux Services à la vie étudiante. Aujourd’hui, c’est très clair pour lui : le programme des Citadins a été un vecteur important dans son ascension professionnelle. « Les Citadins m’ont permis de me réaliser à bien des égards. Sur le plan professionnel, ils m’ont donné une visibilité dans l’université où je travaille maintenant comme conseiller », a-t-il conclu.
Impliqué dans l’UQAM et chez les Citadins, on peut dire qu’Hassan Tounkara est un de ces Uqamiens accomplis.