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Les défis de la préparation physique à distance

Alors que la COVID-19 touche encore toute la province (le pays… voire le monde), pas facile pour les entraîneurs et les spécialistes de la préparation physique du circuit universitaire de maintenir le plan de développement qu’ils suivent habituellement au printemps. Pour Athanatio Destounis, responsable de la préparation physique chez les Citadins de l’UQAM, le défi est unique et nécessite une grande capacité d’adaptation doublée de créativité.

Comme le raconte le titulaire d’une maîtrise en physiologie du sport (UQAM, 2008), le printemps est la période de transition pour les étudiants-athlètes et un moment de planification pour les entraîneurs. « À la fin des saisons sportives, on donne habituellement trois semaines de pause aux athlètes. Une pause qui leur permet du repos, mais aussi de se concentrer sur leurs examens. Après, on s’embarque dans des semaines où l’on travaille la mobilité et la stabilité et on rectifie les blessures. C’est aussi le moment où, avec les coachs, on organise l’année à venir : on planifie les entraînements, on analyse les objectifs et on élabore des thèmes selon les philosophies de jeu », a raconté M. Destounis.

Cette année, tout est différent : les universités sont fermées. Tout comme les centres d’entraînement, les sessions académiques ont dû être terminées à distance et impossible pour les entraîneurs d’accompagner leurs athlètes. Impossible? Pas nécessairement, croit le kinésiologue. « Il faut développer des outils pour réussir à suivre leur développement et leurs entraînements et le numérique nous offre quelques options », a ajouté celui qui s’implique depuis près de 15 ans avec les équipes uqamiennes.

Grâce notamment à Kinduct, le spécialiste peut créer et surtout partager des programmes d’entraînement sur mesure pour quelque cent étudiants-athlètes. Remise de blessure, flexibilité, cardio, force musculaire, etc. Les objectifs varient pour chacun. Une fois les programmes montés, comment s’assurer que les sportifs les suivent? « On utilise les ceintures intelligentes de Beyond Pulse qui nous permettent de «monitorer» les performances des athlètes. On sait alors en détails comment se passent leurs entraînements et avec quelle efficacité ils travaillent », a-t-il précisé.

Le pilote de la préparation physique peut aussi compter sur une équipe réduite pour assurer les suivis. Par exemple, la préparatrice physique Florence Leblanc s’occupe des programmes d’entraînement de la formation de volleyball, alors que Magdy Durocher, massothérapeute et kinésiologue, et Geegna Petal, thérapeute sportive et ostéopathe, font des consultations à distance avec les athlètes blessés.  

Bien connaître les athlètes et les entraîneurs et s’assurer de toujours communiquer avec eux : deux principes qui sont essentiels en ces temps de confinement pour le spécialiste qui s’affaire chaque jour à veiller sur ses protégés. Si les défis sont changeants pour le physiologiste dans la situation actuelle, la plus grande pièce manquante du puzzle est évidemment le fait de savoir si oui ou non la saison des équipes universitaires pourra avoir lieu. Si le Réseau du Sport étudiant du Québec (RSEQ) et le Sport universitaire canadien (U SPORTS) travaillent d’arrache-pied en fonction des données gouvernementales sur de possibles calendriers saisonniers, rien n’est encore certain. Du soccer à l’automne? Du volleyball à l’hiver? Des championnats ou pas? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, Athanasio Destounis motive les étudiants-athlètes et continue de collaborer avec les entraîneurs.