Décidément,
la tendance des dernières années en matière de recrutement sur le circuit
universitaire de soccer féminin est chamboulée. Une autre joueuse native de
Québec quittera la région pour s’en venir à l’UQAM. Corinne Trudelle portera le bleu et blanc dès l’automne prochain.
Il s’agit de la quatrième joueuse de Québec à choisir les Citadins.
« On n’a jamais eu autant de filles de Québec dans l’équipe. Historiquement, les joueuses de cette région y restaient et poursuivaient souvent leur parcours universitaire à l’Université Laval. Évidemment, les succès du Rouge et Or au cours des dernières années aidaient à leur recrutement. Là, ça change. On est vraiment content que les joueuses considèrent maintenant l’UQAM comme une bonne option », raconte l’entraîneur-chef Alexandre Da Rocha.
Si la milieu de terrain a connu deux bonnes saisons dans l’uniforme des Dynamiques du Cégep de Sainte-Foy, sa troisième (2018-2019) n’a pas été à la hauteur de ses attentes. Une blessure sérieuse au genou a changé considérablement sa dernière saison. « Je me suis déchiré le ligament croisé antérieur au deuxième match de la saison. J’ai dû être opérée et faire de la réadaptation », raconte Corinne.
Tenue à l’écart de la surface de jeu, la jeune athlète est donc passée sous les radars de la majorité des recruteurs universitaires, mais pas sous celui des Citadins. C’est Louis-Frédéric Levasseur qui initié les premiers pourparlers avec la jeune femme à l’automne 2017. Déjà, son intérêt se faisait sentir à l’égard de l’UQAM.
L’an dernier, même blessée, Corinne n’a jamais abandonné son rêve de jouer universitaire et plus que jamais, l’option de joindre les Citadins devenait intéressante. C’est donc elle qui est entrée en communication avec l’entraîneur-chef Da Rocha et ensemble, ils ont planifié une rencontre à l’UQAM. Au programme : visite du Centre sportif, présentation de la philosophie sportive et visite à l’ESG, le tout pour s’assurer du meilleur accompagnement sportif et académique.
Il faut souligner que la Québécoise avait pris soin de tâter le terrain avant d’établir les ponts avec l’entraîneur. Bonne amie avec Éllie Lapointe, membre des Citadins depuis l’automne 2018, elle avait eu un aperçu de l’ambiance et de la gestion à l’interne. Fait à noter : Éllie est la première joueuse de Québec à avoir rejoint les rangs uqamiens. Après une carrière avec les Élans du Cégep Garneau et au sein de l’Association de soccer de Beauport (où elle a notamment joué avec Corinne), Éllie a choisi l’UQAM.
Un entraîneur à la notoriété avérée
Avec l’arrivée de cette autre joueuse en provenance de la Vieille Capitale la question se pose : quel a été l’élément déclencheur de ce mouvement d’un bout à l’autre de l’autoroute 20? « Je pense que les joueuses voient le travail qui est fait chez les Citadins et aiment ce qu’elles voient. Le bruit court aussi qu’à l’UQAM, le projet de jeu et l’encadrement sont positifs. On commence à récolter les fruits de cette réputation redorée », raconte coach Da Rocha.
Chose certaine, la notoriété de l’entraîneur-chef n’y est pas pour rien. Depuis 1996, le Portugais d’origine fait son chemin sur la scène du soccer québécois, canadien et même international. Au cours des dernières années, ses implications au sein des équipes nationales lui ont permis de diriger certaines des meilleures joueuses de la province et du pays, favorisant ainsi l’abolition des barrières du recrutement universitaire. Par exemple, Alexandra Brunelle a porté le rouge et or pour l’Université Laval avant de devenir adjointe chez les Citadins à l’automne 2016. Cette dernière avait aussi joué pour l’entraîneur Da Rocha de 2014 à 2018 aux Équipes du Québec de futsal.
Celles qui ont récemment annoncé leur arrivée à l’UQAM, Laurie Couture-Dallaire et Mélissa Roy, ont elles aussi joué pour coach Da Rocha. Pour Laurie, c’était en Championnat du monde universitaire au Kazakhstan en 2018 et pour Mélissa en Coupe du Monde U20 en 2012 au Japon.
Comme quoi le talent attire le talent !